• [Séoulbeats] G-Dragon se définit comme "Kwon Ji Yong"

    [Séoulbeats] G-Dragon se définit comme "Kwon Ji Yong"[Séoulbeats] G-Dragon se définit comme "Kwon Ji Yong"

    Le roman de Kobo Abē (adapté en film) "The Face of Another" explore le changement de comportement d'un homme, Okuyama, quand il reçoit un nouveau visage sous la forme d'un masque réaliste suite à un accident qui lui a gravement brûlé son vrai visage. Il est clairement nerveux, mais le sentiment d'excitation teintée de découverte est plus fort. Il est mis en garde que le masque peut changer sa personnalité et sa façon d'agir quand il le porte. Mais Okuyama, désireux de cacher la perte de son visage, ne fais pas attention aux avertissements et met le masque, pour la première fois, il pense "Je suis qui je suis, et rien ne pourra changer cela".

    Il a tort. Okuyama commence à se dissocier de son identité, en découvrant que son apparence est plus intimement liée à son comportement et à ses attitudes. Il ne ressemble pas seulement à un homme entièrement nouveau, mais le devient de plus en plus une fois qu'il jette ses bandages et met son nouveau visage. À la fin du roman, en enlevant le masque après tout ce qu'il a traversé, Okuyama se réfère à lui-même comme une "personne". Nous devenons tout ce que nous prétendons être.

     

    Telle est l'histoire qui, sans doute, à donner le plus d'inspiration à G-Dragon pour son album éponyme, Kwon Ji Yong. Comme l'indique le titre, c'est le thème de l'identité personnelle avant tout. Ce n'est pas la première fois que le thème est exploré dans sa discographie, mais Kwon Ji Yong, sur tous les points, pourrait être le plus cohérent. Qui est-il vraiment ? Est-il le personnage glamour, sûr de soi et énergétique connu sous le nom de G-Dragon, ou le Kwon Ji Yong plus humble et discret ? Et après avoir enfilé le masque de G-Dragon pendant 11 ans, est-ce qu'il y a encore une part de Kwon Ji Yong ?

    [Séoulbeats] G-Dragon se définit comme "Kwon Ji Yong"

    "Middle Fingers Up" sert d'introduction à l'album, à mi-chemin de la chanson, elle devient très claire. G-Dragon a décidé d'abandonner toute notion de bon goût et de subtilité. Sur un battement de piano répétitif qui rappelle "ISPY" de Kyle, il coule comme une chanson singulière, peut-être intentionnellement, alors que G-Dragon se préoccupe de tout ce qui est dans son esprit, comme la corruption et la mise en accusation de la politique sud-coréenne, aux chercheurs d'attention qui utilisent ses amis comme Seungri comme moyen de se rapprocher de lui, ou combler les étrangers qui demandent son numéro afin qu'ils puissent le présenter à des filles chaudes, au fait, qu'en raison de toute l'attention portée sur lui, "toutes ses relations personnelles sont de plus en plus petites." Sa réponse à toutes ces personnes est évidente étant donné le titre de la chanson, mais G-Dragon le fait avec style.

    "Peace Minus One, Everyone, Middle fingers up!

    Fold down your thumbs, forefingers, ring fingers,

    And pinkies then lift your middle finger up.

    Put them up, twirl them around, play with them NOW.

    Just eat this, fucking eat it eat it!

    Dans les paroles, il enseigne sarcastiquement comment montrer exactement aux gens le doigt, celui du signe V moins l'index. C'est une utilisation du jeu de mots avec le nom de sa marque de mode Peaceminusone et son symbole personnel depuis Coup D'etat. Et pourtant, tout cela, G-Dragon admet qu'il se sent perdu à propos de qui il est.

    "Sometimes, I don't know what's real or fake, or who I am."

    "Middle Finger Up" est excellent, excitant et très agréable, il dit exactement ce qu'il pense sans filtre. Après tout, il est déjà au sommet en tant que G-Dragon, pourquoi les règles inutiles devraient-elles s'appliquer ? Comme il le remarque triomphalement, son épitaphe sera "I Veni Vidi Vici".

    [Séoulbeats] G-Dragon se définit comme "Kwon Ji Yong"

    Le bien intitulé "Bullshit" emboîte le pas. Dans les premiers teasers, "Bullshit" était à l'origine la piste titre, et il est facile de voir pourquoi. De façon stylistique, cette piste montre G-Dragon dans toute sa gloire. Il est emphatique, impétueux et grinçant ; les beats sont partout dans l'esprit de "Crayon" (il y fait même référence directement).

    "Where my dogs at? Que pasa?

    In the dog’s house is mi casa.

    My crew is full of fucking beggars, bullshit

    Samba, roomba, cha cha, roar

    Shake your tail and bribe your way"

    Lyriquement, cependant, c'est un toast pour tous les chiens de l'industrie, avec G-Dragon qui les encourage simplement à "aboyer", à continuer à faire tout ce qu'il faut pour le succès et la richesse, peu importe combien de temps cela prend.

    [Séoulbeats] G-Dragon se définit comme "Kwon Ji Yong"

    Si "Bullshit" est la chanson représentant stylistiquement le masque glamour qui est la personnalité de G-Dragon, alors, chronologiquement parlant, "Super Star" est un reflet de ce que ce masque lui a donné : grande maison, voiture de luxe, argent, privilèges, filles, peintures de George Condo et collection toujours croissante de millésimes datant de 1988. Mais G-Dragon, jamais pessimiste, ne peut remarquer ce que son succès ne peut pas atténuer : sa solitude.

    "I’m just livin’ like I used to,

    My wish when I was young;

    Even though I’m now living like those people I used to see on TV,

    I’m sad for some reason;

    The loneliness still exists.

    A part of my heart is empty."

    Le refrain est brutal et précis. C'est une répétition simple selon laquelle "il a besoin de quelqu'un, un putain de corps." Il a besoin de quelqu'un pour admirer ses peintures, quelqu'un avec qui boire, quelqu'un à qui parler, mais les hellos éparpillés dans la chanson ne font que souligner le fait que personne n'est là, que personne ne l'écoute. Il a désespérément besoin de quelqu'un. Et après 7 ans, nous savons enfin pourquoi le masque n'a qu'une seule larme sur la pochette de l'album d'Heartbreaker.

    [Séoulbeats] G-Dragon se définit comme "Kwon Ji Yong"

    Donc, que fait-il ? Pour un bref instant sur cet album, il enlève le masque. Et comme Okuyama à la fin de "The Face of Another", pour un bref moment, il n'est que Kwon Ji Yong. Dans une piste splendide au piano, "Untitled, 2014" met sa voix - pure et fragile - en lumière, alors qu'il tend la main vers une vieille flamme qu'il avoue avoir blessé à plusieurs reprises dans le passé, implorant pour avoir la chance de la revoir. Il admet sans cesse qu'il donnerait tout ce qu'il a, tout ce qu'il a obtenu en tant que G-Dragon, s'il avait seulement l'occasion de pouvoir l'aimer à nouveau. Mais même avec un tel aveu sincère, il doute que son amour puisse sentir sa sincérité, sa véracité, qu'elle croie réellement Kwon Ji Yong, et non que ce soit G-Dragon qui chante.

    "Please just once

    If I can just see you

    I’m ok with losing everything I have

    I’ll meet you, even if it’s in a dream

    And we can love again"

    Les versets sont en conversation, le refrain est dynamique, et les tensions dans sa voix à la fin de chaque refrain ne font que souligner sa douleur et son désir ; Tout au long de la piste, je craignais le moment où sa voix délicate craquerait. Cela ne vient jamais. La simplicité fonctionne, et la douleur et la sincérité apportées contribuent à rendre cette piste, à mon avis, la star de cet album et un moment décisif pour Kwon Ji Yong.

    [Séoulbeats] G-Dragon se définit comme "Kwon Ji Yong"

    Pour compléter l'album, il y a "Divina Commedia", et quelle outro est-ce ? Nommant audacieusement d'après la Divine Comédie de Dante - un poème décrivant le parcours d'un homme en enfer, au purgatoire et au ciel à travers trois actes distincts - G-Dragon prend le temps de regarder en arrière toute sa carrière. Il sait ce qu'il a fait, ce qu'il a réussi, mais il sait ce qu'il a fallu pour le faire à ce stade de sa carrière.

    "When everyone else was growing, I was listing stocks

    That’s why I’m short."

    Dans le contexte de cette chanson, il se réfère au fait que, tout le monde avait le luxe de grandir, alors que lui a commencé jeune comme trainee - qu'il s'agisse de la SM Entertainment ou de la YG Entertainment - et à "se vendre", réinventant son identité sous le masque de G -Dragon. À mesure qu'il développe le plus tard dans toute la piste, après 11 ans, cela le paralyse.

    "It doesn’t matter what kind of face; pretending and faking is a mask.

    Putting your life on the line to fall into hypnosis. 

    You deal and trade your life just to eat and live well."

    Tout cela aboutit à une référence à "The Truman Show", un film de 1998 où l'on suit un homme nommé Truman Burbank, adopté et élevé par une société dans une émission télévisée pour un spectacle simulé tournant autour de sa vie, jusqu'à ce qu'il découvre son existence et décide d'y échapper. Littéralement, le monde tourne autour de Truman. En étant sans doute, l'idole la plus célèbre de la K-pop dans le monde, sous surveillance médiatique intensive et rappelle constamment son manque de vie privée, G-Dragon doit ressentir la même chose. Selon ses propres mots, "Il est un citoyen normal qui chante, devenant un acteur national."

    "We all live in our own separate worlds (on the stage)

    It becomes project planning, production, screenplay, directing, main leads (in our dreams)

    Unreality becomes reality, Truman show, in case I don’t see ya

    Good afternoon good evening and good night."

    [Séoulbeats] G-Dragon se définit comme "Kwon Ji Yong"

    Cet album, malgré sa taille, est nettement plus dense que tout ce que j'ai entendu jusqu'ici cette année. Il raconte son histoire, il est rempli de références à ses œuvres précédentes, regorge de référence à sa vie personnelle, de son art qu'il montre sur son Instagram, et c'est la première fois que je peux dire que je suis vraiment impressionné après une seule écoute. Sa lutte personnelle avec lui-même, avec qui il est, G-Dragon ou Kwon Ji Yong, et comment sa personnalité d'idole l'a changé, apparaît clairement sur ces pistes.

     

    Il y a quelques jours, G-Dragon a bien résumé ses sentiments lors de sa tournée mondiale à Séoul : "Ce fut mon rêve depuis que j'étais un petit garçon. Je ne me suis pas arrêté pendant une seconde. Je me sens bien comme si je vivais dans un rêve, mais parfois je ne peux pas dire si c'est un rêve ou une réalité. J'essaie vraiment de trouver la passion que j'ai eue lorsque j'ai commencé. J'espère que vous resterez près de moi, peu importe qui je suis, l'humble Kwon Ji Yong ou le glamour G-Dragon."

     

    Lien : http://seoulbeats.com/2017/06/g-dragon-defines-himself-on-kwon-ji-yong/

    #Eyeskiller

    « Boy Crush Monday : T.O.PG-Dragon : "J'ai travaillé sur cet album comme si c'était le dernier" (07/17) »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :